Deux récits historiques autour de ce guerrier légendaire
Le premier récit, conté par Charles RAPURE de l’association Rohutu No’ano’a, rapporte qu’à la mort du guerrier PUNA, ses tripes furent transportées sur cette terre où elles firent jaillir cette source sacrée. Cette dernière se trouvant à l’emplacement de l’ancien Hôtel Bel Air, elle est souvent surnommée la « source du Bel Air ».
Le deuxième récit, issu du témoignage de Serge TUARAU, originaire de PUNAAUIA et résident du quartier Bel Air, relate quant à lui une tout autre version. En effet, alors que PUNA planifiait de tuer la tortue du chef, il fut capturé par les indigènes, ligoté dans la vallée de PUNARU’U, roué de coups puis sacrifié. Avant de pouvoir être cuir à l’étouffer dans un four traditionnel, il fut découpé, éventré, et nettoyé dans ladite source. Ainsi, le nom de notre commune trouverait également son origine dans les péripéties de PUNA et dans cette source ; soit, PUNA-'EU-HIA (‘Eu : cuit au four, dans un ahimā'a) simplifié par PUNA-‘AU-IA.
La source PUNA’AU ou VAI’AITŪ, bain de purification pour les âmes
Reliée à la source VAIHUNA ou VAIRA’I, sise dans le jardin de l’Hôtel Resort and Spa Tahiti (ancien Beachcomber), elle représente, dans la mythologie polynésienne, le bain sacré emprunté par les âmes.
Selon les enseignements traditionnels, avant leur ascension vers le promontoire de TATA’A, les âmes plongent dans un bain d’eau froide pour se « ressourcer ». Ces bains ne sont autre que PUNA’AU, pour les âmes en provenance des districts de la côte Ouest, et VAIHUNA, pour celle provenant des districts de la côte Est.