Les Chefferies

Selon certaines traditions ancestrales, les premiers grands chefs de Tahiti seraient originaires de PUNAAUIA.

Aux temps anciens, entre 1767 et le début du XIXème siècle, l’île de Tahiti était divisée en six grands districts[1], dirigés par un ARI’I :

• Te PORIONUU, sur la côte nord, composé de PARE (PIRAE) et ARUE, ainsi que l’atoll de TETIAROA contrôlé par les POMARE. Ses limites étaient la vallée de Tipaerui à l'ouest; la crête de Tahara'a au nord-est,
• Te AHAROA, sur la côte nord-est, composé de HAAPAPE (MAHINA), HAURURU (PAPENOO), TE MEHITI (TIAREI), AHUARAI (MAHAENA) et TAERO (HITIA’A). Il avait pour limites le massif du Tahara'a au nord-est; la Vaioau au sud-est;
• TEVA I TAI, dans la presqu’île, avec la dynastie des VEHIATUA, comprenait les districts de AFAAHITI, PUEU, TAUTIRA sur la côte sud-est; TEAHUPO'O, MATAOAE, VAIRAO et TOAHOTU sur la sud-ouest;
• TEVA I UTA, sur la côte sud qui correspondait à PAPARA et aux districts le séparant de la presqu’île, MATAIEA, PAPEARI. Ses limites étaient TARAVAO d'une part, et d'autre part, la pointe de Mara'a,
• TE OROPA’A composé de MANOTAHI et MANO RUA (anciens noms de PUNAAUIA et de PAEA) dont la limite au sud-ouest était la pointe de Mara'a, et celle de Fanatea au nord-ouest,
• TEFANA I AHURA’I (FAA’A) dont le domaine s'étendait de la pointe de Fanatea à Tipaerui,

Le grand chef de PUNAAUIA était   TE-ATUA-NUI-E-MARU-I-TE-RA’I (grand dieu qui assombrit le ciel). Assisté de POHETUEA (convolvulus clair) chef secondaire[2] de MANOTAHI, Il descendait de la lignée des TA’IHIA, lignée qui remonte à TERIITEMOANARAU fils de TEMANUTUNU’U, ARI’I de PUNAAUIA, et HOTUTU princesse régnante de PAPEARI. Le messager ou orateur était TAMA-IA-ATEA (fils des grands horizons) et le maître d’école TEIHO-ARI’I (l’essence royale).

Lors de l’arrivée des européens, POHUETEA, appelé POTATAU (ou PATATOW) par le capitaine James COOK, est le chef de PUNAAUIA.

Il conservera son titre de chef jusqu’en 1816 où il fut destitué par POMARE II qui le jugeait trop compromis dans les querelles opposant les païens aux nouveaux chrétiens.