Evènement fondamental de l’histoire de la Polynésie française, la bataille de FE'I PI, qui eut lieu selon les récits entre la rivière de PUNARU’U (à PUNAAUIA) et celle de OROFERO (à PAEA), marqua l’officialisation du christianisme et l’installation des Européens sur les terres polynésiennes.
La Bataille
« Le 12 novembre 1815, Pomare II et ses huit cents hommes environ, venus de Eimo (Moorea), sont réunis pour un culte public dans un lieu nommé Narii, près du village de Punauia, dans le district d’Atehuru. Il s’agit du marae Narii dont il reste seulement quelques pierres aujourd’hui.
Au cours du culte, les hommes aperçoivent alors au loin un « grand détachement d’hommes armés, précédés et surmontés par les drapeaux des dieux et des emblèmes de l’idolâtrie ». Mais Pomare II ordonne que le culte se termine calmement puis fait mettre ses troupes en place. Malheureusement, avant même que les « amis du roi ne soient convenablement formés pour une défense régulière », l’armée païenne arrive et la bataille commence. » [1]
Mais le combat semble inégal puisqu’en face des défenseurs des Divinités polynésiennes, les OROPA'A et les TEVA conduits par le roi OPUHARA, POMARE II jouit du soutien des armes à feu et de l’aide des missionnaires.
« Abattu par un coup de fusil tiré par des « Blancs » dissimulés derrière le marae [2] », OPUHARA, dernier « ARI’I RAHI » de Tahiti ceint du « MARO URA » perd la vie offrant ainsi à POMARE II la victoire qui devient alors le monarque absolu.