L'ancien Marae Taputapuatea de Punaauia

L’ancien MARAE TAPUTAPUATEA de PUNAAUIA a Ă©tĂ©, selon les Ă©crits, le site culturel le plus important de TAHITI depuis l’origine jusqu’à l’arrivĂ©e des premiers dĂ©couvreurs dĂšs 1767. DĂ©diĂ© au culte du dieu de la guerre ORO, il Ă©tait Ă©rigĂ© sur les terres de rĂ©sidence des ARI’I RAHI (Grands chefs) POHUETEA, sur la Pointe de NU’UROA oĂč d’ailleurs fut Ă©galement recensĂ© le marae VAI’OTAHA[1].

TAPUTAPUATEA fut un lieu de grandes cĂ©lĂ©brations et de sacrifices. Chacun de ses angles Ă©tait, le dit-on, Ă©difiĂ© avec des pierres prĂ©levĂ©es sur le grand MARAE TAPUTAPUATEA de OPOA.

Selon une lĂ©gende, le monument fut Ă©rigĂ© afin de commĂ©morer le mariage entre TITIHAURI, le chef d’OPOA, et une cheffesse de PUNAAUIA (BSEO n°27 page 120 paragraphe 4).

Son AHU[2 Ă©tait immense. Sa base mesurait 270 pieds (83m) de longueur, 94 pieds (28 m) de largeur et 50 pieds (15.25 m) de hauteur.[3] Dans ses Ă©tudes, l’archĂ©ologue Kenneth EMORY situait approximativement le MARAE vers le dĂ©but de l’actuel cimetiĂšre de NU’UROA.

En 1818, vainqueur de la bataille de FEI PI, POMARE II cĂšde ce site sacrĂ© aux missionnaires anglais qui font alors construire « un temple Ă  l’emplacement du MARAE« , avec, le dit-on, les pierres de ce site si sacrĂ©.

En 1846, alors que PUNAAUIA est le thĂ©Ăątre d’affrontements entre les militaires français et les tahitiens, une tour, dite la tour de roche noire, est construite Ă  NU’UROA avec les pierres du MARAE qui serviront Ă©galement Ă  la construction d’un mur de parement (Kenneth EMORY), puis plus tard Ă  la celle d’un four Ă  pain. Il sera malheureusement dĂ©mantelĂ© progressivement puis dĂ©truit.

De ce monument patrimonial, il ne reste malheureusement plus aucun vestige, sinon quelques pierres sacrĂ©es ayant Ă©tĂ© utilisĂ©es pour le soubassement d’une petite maison situĂ©e non loin du cimetiĂšre de NU’UROA.


Le monument fut Ă©rigĂ© afin de commĂ©morer le mariage entre TITIHAURI, le chef d’OPOA, et une princesse de PUNAAUIA. CrĂ©dit : Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Etudes OcĂ©aniennes n°27, page 120 paragraphe 4 © SEO.


[1] Source : Tamara MARIC, archĂ©ologue au Service de la Culture et du Patrimoine.

[2] Ă‰lĂ©ment principal du marae : plateforme rectangulaire de pierres volcaniques ou de plaques de corail, parfois surmontĂ©e d’un autel Ă  l’une de ses extrĂ©mitĂ©s.

[3] Marae, population et territoire aux Ăźles de la SociĂ©tĂ©. Le rĂ©seau mā’ohi, p.79-90, Claude ROBINEAU. Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes, Droits rĂ©servĂ©s.


Patrimoine en partage Ă  PUNAAUIA avec la collaboration du MusĂ©e de Tahiti et des Îles, du Service du Partrimoine Archivistique et Audiovisuel, de la SociĂ©tĂ© des Etudes OcĂ©aniennes, de l’UniversitĂ© de la PolynĂ©sie française, de l’Association Tahiti HĂ©ritage, des associations et des Matahiapo de la commune de PUNAAUIA.