L'histoire des frontiĂšres de Punaauia

Telle que le veut la tradition polynĂ©sienne, Teuira HENRY[1], dans son ouvrage « Tahiti aux temps anciens Â», dĂ©crit les limites de PUNAAUIA suivant son environnement.

Ainsi, autrefois appelĂ©e HITI puis MANOTAHI, PUNAAUIA s’étend « de la colline de FANATEA jusqu’à TE VAI’EHU’EHU. Sa montagne (MOU’A) est OROHENA. Sa place de rĂ©union (TAHUA) est ‘ORO-PERU. Sa pointe est PUNAAUIA. Sa riviĂšre (VAI) TAIO. Les MARAE Ă©taient PU-NA-‘AU-IA et RA’I-TUA. Les passes (AVA) sont TUA TA MIRO, AVA-AVA-MANINI et NU’U-ROA Â».

MANOTAHI (PUNAAUIA) et MANO RUA (PAEA) constituaient le district de PEREAITU[2] appelĂ© Ă©galement ATAHURU ou ATEHURU (TE OROPAA).  District identifiĂ© sur la premiĂšre carte de l’üle de HITI-NUI (TAHITI) rĂ©alisĂ©e par le capitaine James COOK en 1769.

Selon quelques tĂ©moignages, la limite la plus ancienne, sĂ©parant le district de MANOTAHI (PUNAAUIA) et TEFANA (FAA’A), se situait dans les temps Ă  hauteur de la source qui traverse, aujourd’hui encore, le parking du centre commercial Carrefour.

Suite Ă  un conflit qui Ă©clata entre les chefs de ces deux districts, ces derniers furent tuĂ©s par un dĂ©nommĂ© PUHI de MANOTAHI (PUNAAUIA) qui dĂ©posa leurs corps sur le MARAE et dĂ©signa ainsi la limite entre PUNAAUIA et FAA’A Ă  FANATEA, pointe oĂč se situe aujourd’hui l’hĂŽtel Intercontinental Beachcomber Tahiti.


[1] Teuira HENRY (1847-1915), petite-fille du pasteur John Muggridge ORSMOND (1784-1856) envoyĂ©e Ă  Tahiti par la London Mission Society dans le but de christianiser le peuple polynĂ©sien.

[2] PEREAITU (Punaauia et Paea), La nouvelle CythĂšre par MONCHOISY, 1888, page 200.

Avec la collaboration du MusĂ©e de Tahiti et des Îles, du Service du Partrimoine Archivistique et Audiovisuel, de la SociĂ©tĂ© des Etudes OcĂ©aniennes, de l’UniversitĂ© de la PolynĂ©sie française, de l’Association Tahiti HĂ©ritage, des associations et des Matahiapo de la commune de PUNAAUIA.