L'hĂ´tel Bel Air

Au kilométrage 7.500, de la Ville de PUNAAUIA, sur la terre TEPAREPARE, au lieudit de la source PUNA’AU, se dressait autrefois l’Hôtel TE PUNA BEL AIR. Aujourd’hui disparu, son nom évoque désormais des souvenirs de jeunesse.

D’un élevage de bovins à un hôtel de tourisme

Avant que l’HĂ´tel BEL AIR ne fasse son apparition, un Ă©levage de bovins occupait la zone de cette grande terre TEPAREPARE. Edouard CHARLES, rĂ©sident du quartier Bel Air de PUNAAUIA, se souvient encore de cet Ă©levage, qui selon lui, appartenait Ă  la famille FAUGERAT et Ă©tait gardĂ© par les FULLER. Enfant, il avait pour habitude de s’y rendre pour y cueillir des citrons, des goyaves, et des mangues. Â« Les gens allaient pĂŞcher des crabes et pour pique-niquer Â».

L’apparition de l’Hôtel BEL AIR

Dans les annĂ©es 1960, La « StĂ© HĂ´telière Bel Air Â» de Louis VILLIERME entame des dĂ©marches pour la construction d’un hĂ´tel. Le 4 juillet 1962, par dĂ©cision n°1443AA du Gouverneur AimĂ© GRIMALD, l’établissement reçoit la dĂ©nomination d’hĂ´tel de tourisme, un classement qui sera dĂ©finitif Ă  l’achèvement des travaux.

Quelques temps après, l’HĂ´tel BEL AIR, parĂ© de ses murs de bambous et de sa belle toiture en palmes de cocotiers tressĂ©es, fait son apparition dans le paysage d’OUTUMAORO. Â« Pendant un moment, Louis VILLIERME y assurera la gĂ©rance qui, plus tard,  sera remise entre les mains de Leri REY puis de MORGAN et Paulina ».

Le district de MANOTAHI comptera ainsi, dans les années 60, quatre hôtels : Le Country Club, le Bel Air, le Moana Nui et le Maeva Beach.

Les animations du TE PUNA BEL AIR

En 1966, il y a du « nouveau au Bel Air Â». Au programme des vendredi et samedi, les « soirĂ©es romantiques Â» animĂ©es par un nouvel orchestre. AccompagnĂ© de quatre danseuses dont Choa et Claire, Alec SALMON donne le ton au son de sa voix mĂ©lodieuse.

Les employés de l’établissement

Parmi les employĂ©s de l’hĂ´tel, nombreux Ă©taient des rĂ©sidents du district de MANOTAHI (PUNAAUIA). Victor MOO, rĂ©sident du quartier Bel Air, se souvient de Roger KAUA et de son Ă©pouse Mina ITCHNER, de BELO et de ses enfants. Il y avait Ă©galement Tino TEHAVARU qui occupait le poste de bagagiste puis de videur lors de l’ouverture du restaurant-bar, son Ă©pouse Doris ITCHNER qui Ă©tait femme de chambre ; puis son fils, Nefi TEHAVARU qui fut embauchĂ© plus tard comme bagagiste et serveur.

Dans les cuisines, les menus étaient mijotés par Laurence STERGIOS épouse TAURU, chef cuisinière, et Tetuanui TUMAHAI épouse IOTEFA-STERGIOS, son adjointe, respectivement la tante et la mère de Maurice IOTEFA-STERGIOS, Matahiapo originaire de PUNAAUIA.

Serge TUARAU, également originaire de la commune et résident du quartier Bel Air, se souvient, quant à lui, du gardien de l’hôtel répondant au nom de ATO. Ce gardien qui le poursuivait dans les jardins de l’établissement lorsqu’il osait se baigner dans la source.

Sources:

– IMPRIMERIE OFFICIELLE DE LA POLYNESIE FRANCAISE. Actes des AutoritĂ©s du territoireDĂ©cision n° 1443 AA du 4 juillet 1962 portant classement d’un hĂ´tel de tourisme (Bel Air). Paru in extenso au Journal Officiel 1962 n° 15 du 15/07/1962 Ă  la page 324 dans la partie ARRETES DU CONSEIL DES MINISTRES. In site LEXPOL [en ligne].

– TĂ©moignage de M. Ronald TUMAHAI, Maire de la Ville de PUNAAUIA de 2008 Ă  2018, originaire de la commune.

– TĂ©moignage de M. Maurice IOTEFA-STERGIOS (fils), Matahiapo originaire de la Ville de PUNAAUIA.

– Ville de PUNAAUIA. Il Ă©tait une fois mon quartier. TĂ©moignage de M. Edouard CHARLES, rĂ©sident du quartier BEL AIR de PUNAAUIA. © Ville de PUNAAUIA.

– Ville de PUNAAUIA. Il Ă©tait une fois mon quartier. TĂ©moignage de M. Serge TUARAU, rĂ©sident du quartier BEL AIR de PUNAAUIA. Â© Ville de PUNAAUIA.

– Ville de PUNAAUIA. Il Ă©tait une fois mon quartier. TĂ©moignage de M. Victor MOO, rĂ©sident du quartier BEL AIR de PUNAAUIA. Â© Ville de PUNAAUIA.

Illustrations:

– « L’HĂ´tel du Bel Air Â». Auteur inconnu, photo de presse 18 juin 1961. © Droits rĂ©servĂ©s.

– HĂ´tel Bel Air en 1968. Auteur inconnu. © Droits RĂ©servĂ©s.